?Il est toujours délicat de porter un jugement sur un ouvrage posthume, et ce l?est davantage lorsque pareil ouvrage se trouve publié vingt-cinq ans après la mort de l?auteur. Il s?agit ici des premiers chapitres, à la vérité très longs, d?une synthèse que F. Ermini se proposait d?écrite sur l?histoire des lettres latines en Italie depuis la ?fin de l?Antiquité? jusqu?aux premiers textes en langue vulgaire: les difficultés de cette tâche venaient surtout des lacunes dans l?information sur les premiers siècles, et à ce titre Ermini a fait oeuvre de pionnier, du moins en Italie. A.E. Franceschini, qui avait pu rassembler dès 1938 les notes rédigées, confie à la publication le texte de six chapitres qui couvrent la fin du Ive siècle jusqu?au début du VIIIe siècle: il met et garde le lecteur sur le sens de cette publication qui est avant tout un ?testimonium piétais et doloris?. De fait, cet ouvrage, quelque peu prolixe, porte nettement sa date de conception: les services qu?il pourra rendre ne sont pas cependant négligeables (?) parce qu?il témoigne au moins de deux réalités, l?admirable effort de défrichement qu?avait déployé termini, et les progrès impressionnants réalisés depuis quelque vingt-cinq années dans nog connaissances, tant au point de vue des éditions critiques qu?à celui de l?interprétation des textes. Et dire que dans ce domaine de la recherche trop peu de vocations s?affirment!? (JEAN-G. PRÉAUX in Latomus, 1962, p.920). From the library of Prof. Carl Deroux.