?Le but de M. Fridh n?est pas d?interpréter cet usage particulier (l?emploi de ?ut?(+ subj.) comme conduction de cause), mais d?en établir, si possible, l?origine et le cheminement historique. Faut-il y voir un doublet de ?quod? explicatif? Ou une évolution de l?idée de but à partir de tournures comme ?ad hoc ut?? Ou encore une déviation de l?idée de conséquence? Par ailleurs, ce ?ut? causal constitue-t-il une originalité du latin ou est-il un emprunt soit à la langue hébraïque via la version des Septante (conj. ?ki?) soit au grec par l?intermédiaire d?un ?ina? causal, dont nous trouvons des exemples dans Arrien, Apollonius Dyscole ou la Vulgate? Voilà les différents aspects du problème qui seront passés en revue. (?) L?auteur fait preuve des mêmes qualités que j?ai soulignées antérieurement, documentation fouillée, rigueur de la méthode et prudence dans les déductions (?) L?auteur se rend compte qu?il n?a pas trouvé de conclusion définitive susceptible d?étayer une exégèse générale. Il a simplement voulu préciser avec plus d?exactitude l?extension et les limites de l?emploi causal de ?ut? et relever les influences étrangères qui ont favorisé une construction qui trouve son point de départ dans le latin lui-même. Je crois que son objectif a été atteint dans une très large mesure.? (EDMOND LIÉNARD in L?antiquité classique, 1978, p.309-10). From the library of Professor Carl Deroux.