oeuvres, la s lection op r e dans les collections du Mus e d'art et d'histoire de Gen ve et de la Fondation Toms Pauli de Lausanne montre que l'utilisation et l'interpr tation des grandes figures de l'Antiquit , d'Alexandre Constantin, ne sont pas anodines l' poque baroque. Que connaissait-on au XVIIe si cle de ces h ros antiques et de leur aspect ? Quel message v hiculaient-ils ? Comment et pourquoi les mod les suivis par les lissiers flamands, entre exactitude historique et allusions contemporaines, ont-ils t cr s ? Ces questions sont autant de d fis. Les conservateurs des institutions mentionn es, des historiens de l'art, sp cialistes de l' poque baroque et de la tapisserie, ainsi que des arch ologues ont relev s ces d fis. Antiquit s in dites et moulages, estampes, livres et m dailles permettent d'acc der au monde fascinant des grands mod les de vertu politique et militaire que le si cle de Louis XIV se cherchait dans les h ros de l'Antiquit , apparemment en dehors des luttes religieuses qui avaient longtemps boulevers l'Europe. Introduit par Marielle Martiniani-Reber et Giselle Eberhard Cotton, le catalogue offre une contribution de Lorenz Baumer, professeur d'arch ologie de l'Universit de Gen ve, sur Arch ologie et art antique l' poque baroque. Jan Blanc, professeur d'histoire de l'art de la p riode moderne l'Universit de Gen ve, s'int ressera la question de L'antique dans les tapisseries europ ennes. Matteo Campagnolo se penchera enfin sur Constantin tel que le repr sente vers 1660 la tapisserie, mod le des rois de la Contre-r forme, et la subtile riposte r form e. Le baron de Spanheim, savant d'origine genevoise, publie alors sa traduction d'un texte du IVe si cle, Les C sars de Julien l'Empereur, qui fait de Constantin le fossoyeur de l'Empire.