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Lucien Hervé, textes de Barry Bergdoll, Veronique Boone, Pierre Puttemans - Lucien Hervé, l'oeil de l'architecte
De vraag gaat over de volgende titel:
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| Schrijver: | Lucien Hervé, textes de Barry Bergdoll, Veronique Boone, Pierre Puttemans |
| Titel: | Lucien Hervé, l'oeil de l'architecte |
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| Uitgever: | CIVA, |
| Bijzonderheid: | gebonden paperback, groot formaat, soft cover met flappen, heel mooie toestand, 2005 |
| Prijs: | € 9,00 |
| Meer info | will ship world wide. trefwoorden Lucien Hervé (né László Elkán le 7 août 1910 en Hongrie et mort le 26 juin 2007 à Paris) est un photographe français d'origine hongroise. Arts visuels Moment émouvant: Lucien Hervé, un des grands photographes du siècle, «l'oeil de l'architecte», était à Bruxelles pour l'inauguration de la grande et belle exposition que lui consacre le Civa. A 95 ans, Lucien Hervé n'a certes plus le pied agile, mais, jeudi, il n'était pas avare de souvenirs pour raconter une vie hors du commun. Les 200 photos exposées témoignent de son immense talent. Son premier sujet, c'est l'architecture dont il a renouvelé totalement la vision photographique. L'architecture du Corbusier dont il fut très proche pendant 15 ans, mais aussi d'Alto ou Niemeyer ou celle de lieux anciens comme Alep ou l'Escorial. Quand il photographie l'abbaye du Thoronet, il atteint l'essence mystique du lieu. Ses photos ne sont jamais documentaires. Elles saisissent un simple détail, un jeu de lumières, une béance, un relief que seul son oeil a vu, pour recréer une oeuvre nouvelle, un tableau abstrait, géométrique où la lumière et le vide, le plein et l'ombre jouent de manière subtile. Les détails qui font sens Dieu est dans les détails (comme le diable d'ailleurs), rappelle Pierre Puttemans qui connaît Lucien Hervé depuis plus de 30 ans. Des détails qui font sens et qui, à partir d'un point, d'un coin, donnent une image parfaite des intentions de l'architecte. Elles ne sont jamais redondantes avec son travail, elles sont une vraie re-création.Sa rencontre avec Le Corbusier est célèbre. Lucien Hervé (de son vrai nom Laszlo Elkan, Hongrois d'origine) qui fut champion du monde de lutte gréco-romaine, modéliste dans les plus grandes maisons de mode parisienne, résistant pendant la guerre, n'était photographe qu'épisodique. Son ami le père Couturier le présenta à Matisse (il fera de lui un splendide portrait) et l'envoie à Marseille chez Le Corbusier. Il réalise 650 clichés de l'unité d'habitation, en une seule journée. Mais les magazines refusent ses photos. Par contre, Le Corbusier découvrant son travail est enthousiasmé: « Vous avez l'âme de l'architecte», lui écrit celui qui, jusqu'à sa mort en 1965, fera de lui son photographe officiel. Sur ces 650 clichés, plus de 50 avaient été pris sur la toiture-terrasse et l'expo montre l'un d'eux, d'un minimalisme et d'une poésie splendide où l'on découvre comme une bouche ouverte sur le ciel. «Tout est sommeil autour de nous, la réalité ne se révèle qu'éclairée par un rayon poétique», écrivait Georges Braque.Lucien Hervé a aussi montré l'homme dans l'architecture: point minuscule, élément intégré et anonyme, mais aussi porteur de sens et créateur d'échelle. «L'accusateur» Voyez la photo d'un jeune enfant en Inde dont le haut du corps disparaît dans l'ombre, seuls les jambes et les pieds sont éclairés et nous interpellent. «J'ai donné à ce gamin, nous dit-il, le nom d'accusateur, car sa présence est une accusation contre nos sociétés qui oublient le côté humain des choses et ne sont obnubilées que par la quête des richesses». «La poésie n'a pas de domicile fixe, disait André Breton, elle n'habite pas nécessairement le poème, on peut la rencontrer dans la rue, sur le mur, n'importe où». Lucien Hervé en témoigne avec ses photos.En discutant avec lui, il revient sans cesse sur l'importance de la musique. Il fut très bon pianiste et a même, dit-il, transposé pour le piano des quatuors de Haydn. Pour lui, la musique est indispensable pour adoucir la sécheresse des ombres et des lumières. Il est vrai que dans les photos de Lucien Hervé, le jeu des blancs et des noirs, le rythme des ombres et des éclairs lumineux, la partition des bétons et des structures, sont éminemment musicales. Le son et la lumière jouant de même dans les vides. Il faut admirer comment il peut cadrer afin que le vide soit le vrai sujet de ses photos.Cette expo bénéficie de plus, d'une superbe mise en espace, qui participe au sens même de la démarche de Lucien Hervé. «Lucien Hervé, l'oeil de l'architecte», jusqu'au 25 septembre, au Civa, 55 rue de l'ermitage, 1050 Bruxelles. Du mardi au dimanche, de 10h30 à 18h30. © La Libre Belgique 2005 |
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